Adaptation du roman de Lydie Salvayre
Mise en scène Anne Monfort
Avec Anne Sée & Marc Garcia Coté
Réalisation Emmanuel Barraux et Anne Monfort
Cadrage, montage et régie vidéo Julien Guillery
Scénographie Clémence Kazémi
Création, régie lumières et régie générale Cécile Robin
Création sonore Julien Lafosse
Régie son Julien Lafosse et Guillaume Blanc (en alternance)
Production Coralie Basset
Relations presse Olivier Saksik - Elektronlibre
Diffusion Florence Francisco - Les Productions de la Seine
Production Day-for-night
Coproduction Festival Oui ! de théâtre en français de Barcelone - Espagne
Avec le soutien de l’Institut Français dans le cadre de Théâtre Export, CDN de Besançon Franche-Comté, Le Colombier - Cie Langaja Bagnolet , Le CENTQUATRE-PARIS
Remerciements 31 Juin Film
PAS PLEURER
Pas Pleurer nous raconte une histoire de famille, un point de vue sur l'Espagne de 1936, entre liberté politique et sexuelle et franquisme. Une histoire contemporaine populaire sur la guerre civile et la retirada d'aprés le roman éponyme de Lydie Salvayre, avec Anne Sée et Marc Garcia Coté.
Pas pleurer entrelace l'histoire de Montse, la mère de la narratrice, qui, jeune paysanne catalane en 1936, découvre d'un même coup liberté politique et sexuelle, et le revirement de Bernanos, catholique fervent révolté par une Église qui bénit les atrocités commises par les troupes franquistes. Bernanos quitte Palma et écrit Les grands cimetières sous la lune, Montse finira par s'exiler en France sa fille Lunita dans les bras.
En février 2011, Lidia écoute sa mère Montse raconter la parenthèse libertaire de 36, elle observe les nationalismes européens resurgir, elle lit Bernanos et écrit.
Au plateau, deux visages de cette quête : Anne Sée, qui incarne Lidia, sorte de double de l'auteure et sa mère Montse et Marc Garcia Coté, qui, par l'angle politique contemporain, entre dans cette histoire passée et y incarne les jeunes révolutionnaires de 1936.
Tous deux vont entrer dans cette histoire, chercher à saisir les constellations familiales, le présent à la lueur du passé, chacun avec un projet - Lidia, littéraire, Marc, cinématographique. Les acteurs entrent dans la fiction, prennent en charge les personnages puis la narration, font entendre la langue 'mesclée' de Montse, le français, le catalan et le castillan dans une logique musicale. En arrière-plan, un dispositif cinématographique propose une vision contemporaine de Barcelone, vide et fantomatique, contre-champ onirique ou cauchemardesque ou parfois autonome, tel le film en construction dans la fiction.
NOTE D'INTENTION
En travaillant sur No(s) révolution(s), j’ai lu Pas pleurer de Lydie Salvayre, récit autofictionnel qui retrace parallèlement l’histoire de Montse, jeune paysanne qui découvre d’un même coup la liberté politique et sexuelle en 1936, et le revirement de Bernanos, catholique fervent effaré par la collusion des prêtres avec les atrocités commises par les troupes franquistes. J’ai été saisie par l’histoire, bien sûr, mais aussi par la langue improbable sabir de Montse exilée en France qui mêle le français et l’espagnol, dans un trouble certes de la mémoire mais aussi de ce que l’on choisit de garder vivant.
« Une petite anisette, ma Lidia. Par les temps qui galopent, c’est une précaution qui n’est pas, si j’ose dire, surnuméraire. »
Dans cette adaptation scénique, j’ai l’envie de travailler avec deux acteurs- Anne Sée, qui m’a accompagnée dans Et si je te le disais, cela ne changerait rien et dans No(s) révolution(s), qui incarnerait Montse et Lidia, sa fille, sorte de double de l’auteur, et un jeune acteur qui rendrait vie à tous les personnages de jeunes révolutionnaires – José, le frère de Montse, et Diego, le père de Lidia, que Montse finira par épouser dans un triste mariage de raison et dont elle n’a quasi aucun souvenir malgré les longues années passées avec lui.
Les acteurs entreront dans la fiction, prendront en charge les personnages puis la narration, on travaillera sur plusieurs strates de réalité- l’histoire racontée, l’histoire des auteurs (celle de Bernanos, celle de Lydie/Lidia), l’histoire entre les acteurs. Parfois, des passages seront pris en charge à deux voix, en deux langues (français et catalan), selon une logique musicale.
En arrière-plan, un dispositif cinématographique proposera une vision contemporaine de la ville mythique évoquée par Montse : des plans de Barcelone aujourd’hui, vide et fantomatique, à la News from home de Chantal Akermann, où surgira parfois l’actrice, telle Anna Magnani à la fin de Fellini Roma. Ce film pourra fonctionner comme décor du champ théâtral, créer un contre-champ onirique ou cauchemardesque et sera parfois autonome, diffusé comme un court-métrage, créant un hors- champ atmosphérique, celui d’une femme (l’auteur ?) sur les traces de sa mère dans une Barcelone où elle croise des « nationaux » d’aujourd’hui, les résurgences contemporaines des guerres passées.
Éviter la nostalgie. Trouver là où aujourd’hui, est le vivant. Pas pleurer.
Anne Monfort
DATES DE REPRÉSENTATION
Du 10 au 15 mai 2022 (relâche le 12)
Le Colombier, Bagnolet (FR)
5 au 7 octobre 2020
Le Parvis Scène Nationale de Tarbes, Tarbes (FR)
16 octobre 2020
L’Arc - Scène Nationale Le Creusot (FR)
22 au 24 avril 2020 | Reporté
Le Parvis Scène Nationale de Tarbes, Tarbes (FR)
19 mars 2020 | Reporté
L’Arc - Scène Nationale Le Creusot (FR)
17 mars 2020 | Annulé
Scène Nationale d’Aubusson, Aubusson (FR)
13 et 14 février 2020
Maison de la Culture, Nevers (FR)
2 au 7 avril 2019
Le Colombier, Bagnolet (FR)
7 & 8 février 2019
Oui ! festival en français à Barcelone, Barcelone (ES)
8 novembre 2018
La Friche, Besançon (FR)
© Rita Martinos