DE-DOMESTICATION

En réaction à la dystopie environnementale actuelle, caractérisée par des incendies de forêt, une consommation de viande démesurée, des vagues de sécheresse et des inondations, Soya the Cow et Uhura remettent en question la perspective coloniale destructrice en y opposant une nature queer, guidée par les métamorphoses et l'espoir, qui convoque l’imagination et le rêve. Dans Dé-domestication, l’enjeu est de créer des scénarios visuels captivants offrant des espaces ouverts de réflexion et de critique sur les processus de colonisation, de domestication et d'écocide.

GÉNÈSE

Cette performance est le fruit de la rencontre de deux artistes, de leurs expériences communes, de leurs discussions et aussi de leurs divergences lors de leurs voyages en Amazonie, puis dans les montagnes suisses.

La rencontre de Daniel Hellmann et de Rafa Bqueer – de leurs alter ego Soya the Cow et Uhura – s’est faite lors de la résidence Pro Helvetia de trois mois de Daniel Hellmann au Brésil, fin 2023. Dans ce cadre, Daniel Hellmann a pu mener des recherches sur les liens entre les monocultures de soja, l'industrie animale et les conséquences sur l'environnement. Rafa Bqueer a été désignée par Pro Helvetia comme mentor pour aider Daniel Hellmann et l’introduire au sein du réseau culturel local de Sao Paulo.

Malgré leurs différences d'origine, de corps et de parcours artistique, ils partagent une même façon d’aborder leur travail croisant l’art, l’activisme et l’univers drag. Ils se concentrent sur notre planète menacée, la destruction de l’environnement, la crise climatique et sur une possible régénération. Ils traitent aussi les questions de justice et favorisent une approche intersectionnelle.

NOTE D’INTENTION

La vache drag suisse Soya the Cow aborde dans ses actions, performances, promenades artistiques et dans sa musique des thèmes tels que les droits des animaux, la justice climatique, la protection de la nature, mais aussi le féminisme et les droits des personnes queer. Originaire de la région amazonienne, Uhura utilise la forme artistique du drag pour cultiver le lien avec ses ancêtres afro-indigènes, pour lutter pour les droits des trans et contre le racisme, et en pleine destruction de l'Amazonie pour alerter à sa manière quant aux effets de l'invasion européenne, de l'impérialisme américain qui continue à contribuer largement au déséquilibre écologique de notre époque.

Le point de départ de la création est une performance rituelle que Daniel Hellmann a commencé à développer en mars 2024, lors d'une résidence à la Tanzhaus à Zurich, durant laquelle du matériel créé et collecté au Brésil a été combiné scéniquement : enregistrements sonores et vidéos, costumes, interviews d'activistes et 25 kg de graines de soja.

En voici un aperçu en images : https://vimeo.com/928747062/66468de807

DATES DE REPRÉSENTATION (en cours)

 ©Olivia Schenker 

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